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En Méditerranée, les requins ont diminué de 97 % !

Publié le par Gerome

Au cours des deux derniers siècles, les populations de requins de la Méditerranée et de la mer Noire ont diminué de plus de 90 pour cent. Selon la Food and Agriculture Organisation (FAO), le nombre et le poids vif de requins en Méditerranée ont chuté de 97 pour cent au cours des deux derniers siècles.

 

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En Mer Noire, les prises des principales espèces de requin ont reculé de moitié par rapport aux années 1990. Si au cours de ces dernières années les pêcheries aux requins se sont développées pour satisfaire la demande en ailerons, la cause principale de cette chute est les prises accessoires, car les requins et les raies ne sont, en général, pas délibérément ciblés par la pêche dans ces mers.


Sur les 71 espèces étudiées en Méditerranée en 2007, 42 % sont menacées et 18 % quasi menacées. Le déclin de ces grands prédateurs en Méditerranée et en Mer Noire pourrait avoir des conséquences dramatiques sur l’ensemble de ces écosystèmes marins, en affectant les réseaux trophiques de la région. La Commission européenne a adoptée récemment des mesures de protection des requins en Méditerranée, notamment l’interdiction de prélever les ailerons (et de rejeter leur carcasse en mer) et l’interdiction du chalutage dans les 3 milles marins afin de préserver les stocks.

 

 


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La Commission renonce à protéger les abeilles…

Publié le par Gerome

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Une coalition d'intérêts divergents au sein de l'Union européenne a empêché vendredi la constitution d'une majorité pour interdire pendant deux ans plusieurs pesticides mortels pour les abeilles, a-t-on appris de sources européennes. C'est un "comité d'experts" qui a pris cette décision.

 

La Commission européenne a expliqué dans un communiqué que le vote organisé au sein d'un comité d'experts "n'a pas permis de dégager une majorité qualifiée en faveur ou contre sa proposition".


Selon un décompte obtenu par l'AFP, treize Etats ont voté pour l'interdiction de ces pesticides, dont la Belgique, mais aussi la France, l'Italie, l'Espagne et la Pologne, 9 ont voté contre (République Tchèque, Slovaquie, Roumanie,  Irlande, Grèce, Lituanie, Autriche, Portugal et Hongrie) et 5 se sont abstenus, dont l'Allemagne et le Royaume-Uni.
 
Nouvelle proposition de compromis ?
 
Les abstentions de ces deux pays qui comptent chacun 29 voix ont empêché que la majorité penche dans un sens ou l'autre.
La Commission a indiqué qu'elle maintenait sa proposition, car elle n'a pas été rejetée. Elle lui a apporté quelques modifications pour tenir compte de plusieurs demandes et elle peut la soumettre une nouvelle fois au comité d'experts, avec l'espoir que les pressions de l'opinion publique incitent les abstentionnistes à adopter une position plus tranchée.

"Tous les Etats jurent leur attachement à la protection des abeilles, mais dès qu'il s'agit d'agir ils trouvent toujours des objections", a déploré une source proche du dossier.
La Commission européenne propose de suspendre pendant deux ans l'utilisation de trois néonicotinoïdes présents dans des pesticides pour quatre types de cultures: le maïs, le colza, le tournesol et le coton. La Commission s'est fondée sur un avis très négatif rendu par l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA).

Les trois néonicotinoïdes incriminés - clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame - sont présents dans des pesticides produits par les groupes allemand Bayer et suisse Syngenta, notamment le Cruiser OSR.
Plusieurs organisations s'étaient réjouies de la proposition de la Commission, estimant qu'il s'agissait d'un premier pas, tout en attirant l'attention sur ses faiblesses et les risques de ne pas amener de solution satisfaisante à long terme.

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Les Français consomment de moins en moins de carburant

Publié le par Gerome

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L'augmentation des prix du carburant et la baisse des livraisons pourraient faciliter le développement des voitures électriques

Et pour cause : les chiffres du CPDP (Comité professionnel du pétrole) font état de livraisons en baisse.


Érosion constante des ressources pétrolières et perspective de pénurie d’ici le milieu du siècle oblige, ils sont de plus en plus chers et pourraient même, si l’on en croit le PDG de Total Christophe de Margerie, qui connaît bien la question, grimper jusqu’à 2 euros le litre. Ainsi rouler en voiture thermique coûte-t-il de plus en plus cher, tandis que le pouvoir d’achat se réduit…


Un motif d’espoir pour les voitures électriques, qui sont ce qui se fait de mieux en matière de protection de l’environnement, mais dont les ventes tardent à décoller, considérant que la location mensuelle de la batterie équivaut à un gros plein d’essence. Toujours plus endurants, n’émettant par définition aucun rejet de gaz à effet de serre, les véhicules décarbonés n’en seront pas moins durablement devancés par leurs homologues hybrides si l’on en croit les prévisions de nombre d’experts.


Il reste que ces derniers ont besoin de carburant pour rouler et que celui-ci, en plus de voir son prix augmenter constamment ou presque, voit ses livraisons baisser sur le marché français. D’après le CPDP, elles ont en effet accusé une réduction de 3,2 % le mois dernier par rapport à janvier 2012.

Une évolution amenée à s’inscrire dans la durée ?


« Cette évolution résulte d’une baisse de 7,7 % des livraisons de supercarburants sans plomb et d’une baisse de 2,1 % des livraisons de gazole », lequel représentait en janvier dernier 82,1 % de la consommation hexagonale, détaillent nos confrères du site Internet Enerzine.com. Et d’ajouter : « En année mobile, la consommation française de carburants a diminué de 1,5 % entre février 2012 et janvier 2013. Durant cette période, la consommation de supercarburants a baissé de 6,8 % tandis que celle du gazole a baissé de 0,2 % . »


« Cette tendance pourrait se maintenir au vu des premières données de consommation de l’année 2013 », estime Jean-Louis Schilansky, président de l’UFIP (Union française des industries pétrolières). Et ainsi légitimer encore un peu plus de passer à l’électrique…

 

 


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Préparez-vous à voir l’Arctique fleurir

Publié le par Gerome

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Les températures dans le nord commencent à ressembler à celles beaucoup plus loin au sud. Une nouvelle étude suggère qu’il est temps de se préparer à voir l’Arctique fleurir.

La semaine dernière, votre Guru vous a relaté une nouvelle étude approfondie montrant que les températures mondiales actuelles sont les plus chaudes depuis, au moins, les 4000 dernières années passées. Maintenant, une autre étude publiée cette semaine (lien plus bas) démontre l’impact dramatique que cela a sur la saison de croissance (végétative) du Nord. Après avoir analysé les données satellitaires et terrestres, les chercheurs ont constaté que les températures et la croissance de la végétation aux latitudes septentrionales ressemblent désormais à celles trouvées à quatre à six degrés de latitude plus au sud, une distance d’environ 400 à 700 km.

Les chercheurs, une équipe internationale composée d’universitaires et de scientifiques de la NASA, ont concentré leur attention sur la région à environ 45 degrés de latitude nord jusqu’à l’océan Arctique.

Leur analyse a montré que toutes les conditions pour une “boucle de rétroaction à effet de serre” sont respectées, y compris la diminution de la banquise arctique et une plus faible couverture neigeuse. Dans le même temps, alors que les latitudes du nord se réchauffent, la saison de croissance ne cesse de s’allonger et les plantes sont en plein essor sur une zone géographique plus large. Ces changements ont eu un impact dramatique sur les zones boréales, conduisant à de significatives perturbations dans les différents écosystèmes.

Ci-dessous : les arbres s’installent alors que le permafrost disparait près des montagnes dorées de l’Altaï en Russie.

 

C’est une zone considérablement grande dans son ensemble.  
La végétation pousse maintenant dans des zones qui étaient hors des limites écologiques il y a encore quelques décennies, une région qui couvre 9 millions de kilomètres carrés, égale à la zone continentale des États-Unis. 

Pour réaliser l’étude, les chercheurs ont utilisé les données recueillies au cours des 30 dernières années pour quantifier les changements de végétation à différentes latitudes. Une grande partie de l’information fut fournie par le Radiomètre Avancé à Très Haute Résolution (AVHRR) de la National (Etats-Unis) Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) embarqué sur une série de satellites en orbite polaire et du Moderate-Resolution Imaging Spectroradiometer (MODIS) installé sur le satellite Terraet Aqua de la NASA.

Ci-dessous : cartes de la végétation dans la région arctique et Boréale à partir des données de laCarte arctique circumpolaire de la végétation et de la dernière carte de la couverture de la végétation réalisée par le MODIS.

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De plus, les auteurs soulignent quelque chose de tout aussi inquiétant, un effet de serre amplifié. Les températures mondiales augmentent, disent-ils, en raison de rétroactions positives.

Plus précisément, l’accumulation de gaz qui retiennent la chaleur, comme le CO2, la vapeur d’eau et le méthane, provoque le réchauffement de la surface, de l’océan et de l’atmosphère de la planète. Cette augmentation des températures réduit la glace de mer polaire et la couverture neigeuse, ce qui entraine l’assombrissement des océans et des terres émergées qui retiennent davantage l’énergie solaire. Et cela entraine à son tour le réchauffement de l’air au-dessus de ces régions. A partir de là, l’effet de serre s’amplifie alors que les sols dans le nord dégèlent, un processus qui libère des quantités importantes de CO2 et de méthane dans l’atmosphère.

L’étude publiée sur Nature Climate Change : Temperature and vegetation seasonality diminishment over northern lands et annoncée sur le site de la NASA : Amplified Greenhouse Effect Shifts North’s Growing Seasons.

 

 


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L'Europe consomme trop de terres pour nourrir ses habitants

Publié le par Gerome

Les Européens devraient diminuer leur consommation, notamment de viande, afin de réduire leur empreinte terres, soit le nombre d'hectares nécessaires pour satisfaire leurs besoins, prône un rapport de l'ONG Les Amis de la Terre Europe.

 

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Réduire l'empreinte terres de l'Europe implique une baisse radicale de l'ensemble de nos consommations, à commencer par celle de la viande, écrit l'ONG dans un rapport intitulé Terres volées, qui souligne l'utilisation grandissante des terres mondiales pour l'agriculture et l'élevage, parfois au détriment des cultures locales.

Actuellement, 38% des terres mondiales sont d'ores et déjà utilisées pour l'agriculture et l'élevage et ce chiffre va augmenter avec la croissance de la population mondiale et l'augmentation de la ration calorique quotidienne consécutive à l'élévation du niveau de vie dans les pays en voie de développement.

L'Europe, via ses importations de produits agricoles mais aussi manufacturés, utilise 44% de terres en plus que son propre domaine foncier. Cela signifie que l'Europe importe l'équivalent de plus de cinq fois la superficie de la France.

Selon Ariadna Rodrigo, chargée de campagne aux Amis de la Terre Europe, le lien entre le produit, la ressource extraite et les terres nécessaires à l'obtention du produit, est souvent négligé. Par exemple, l'empreinte terres d'une tasse de café est 4,3 m^3, d'un kilo de porc de 6,7 m2, d'un ordinateur portable de 10 m^3 et celle d'une voiture de 150m^3, selon l'ONG.

Le continent européen importe des terres principalement de Chine (33 millions d'hectares), du Brésil (19 millions) et d'Argentine (12 millions), mais aussi de pays comme la Côte d'Ivoire, le Ghana ou le Kazakhstan.

Réduire l'empreinte terres de l'Europe (...) exige de réviser les politiques qui mènent à l'épuisement des ressources d'autres régions du monde, affirme le rapport.

 

 


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